Paysage détente

Le stress fait partie de notre vie. Bien que nous utilisions généralement ce terme pour décrire des sensations, un état d’être, des émotions désagréables, le stress n’est pas toujours négatif.

Lorsqu’il est bien géré par l’individu, il est source d’action. Dans d’autres cas, il peut être paralysant.

Avant de voir concrètement quelles actions nous pouvons mettre en place pour prévenir le stress, nous allons tout d’abord redéfinir ce qu’est le stress, puis voir quelles sont ses principales sources ainsi que ses conséquences.

1. QU’EST-CE QUE LE STRESS ?


L’idée ici n’est pas de faire un exposé théorique de 2 pages sur ce qu’est le stress mais de mieux comprendre de quoi nous parlons. 😉

Le stress, également appelé Syndrome Général d’Adaptation, est l’ensemble des réponses d’un organisme soumis à des contraintes environnementales. Notre niveau de stress va dépendre de la manière dont nous nous allons nous adapter à ces contraintes.

Il se décompose en 3 étapes :

  • La phase d’alarme : elle va se manifester par un éveil physiologique, une réponse automatique de l’ordre du réflexe.

  • La phase de résistance : nous allons chercher à tenir le coup, à maintenir l’effort. Dans cette phase, nous sécrétons du cortisol.

  • La phase d’épuisement de l’organisme : nous avons tellement cherché à résister que nous nous sommes épuisés. Afin de ne pas arriver à cette phase d’épuisement, il va être essentiel d’avoir des temps de récupération. Nous verrons comment un peu plus loin.


Le stress est une affaire de perception.
Nous nous sentons stressés lorsque nous avons l’impression que nos ressources sont insuffisantes par rapport à la source de stress.
Nous sommes dans une perception de la réalité et non dans la réalité elle-même. Perception de soi, de la situation, de nos ressources. Ces perceptions vont être influencées par nos biais cognitifs, nos croyances.

Comme je vous le disais un peu plus haut, le stress n’est pas forcément négatif.
On parle de stress positif ou « eustress » et de stress négatif ou « distress ».

Courbe Yerkes Dodson
  • Stress positif ou « eustress » : stress d’éveil qui va nous mettre en mouvement et nous permettre d’améliorer notre performance. Nous en avons besoin pour aller de l’avant.

  • Stress négatif ou « distress » : niveau de stress trop important qui nous conduit à la fatigue, voire à l’épuisement, et qui nous rend moins performants. C’est celui-ci que nous devons prévenir.

2. LES FACTEURS DE STRESS 


Il existe de nombreuses sources de stress :

  • La perte, liée au changement. Qui dit changement, dit perte. Lorsque nous connaissons un changement, nous « perdons » une situation pour une autre. Cette perte peut être source de stress.

  • Les valeurs : nos valeurs, c’est ce qui est fondamental pour nous, quelque chose sur lequel on ne peut pas transiger, ce qui nous met en action. Lorsqu’il y a un écart entre ce que je fais et qui je suis, je vais ressentir un mal-être, une gêne. Inversement, lorsque je nourris mes valeurs, je vais ressentir des sensations de bien-être.

  • Les relations difficiles avec les autres

  • La solitude ou l’absence de relation : l’individu est fait pour être en relation.

  • Les petites contrariétés quotidiennes

  • L’accélération du rythme de vie

  • L’environnement : le bruit, les gens, l’agressivité


En entreprise, le stress va être lié à différents paramètres :

  • Le contenu du travail : charge, complexité, répétitivité, niveau de responsabilité, autonomie, risques professionnels

  • L’environnement de travail : ambiance physique, conception des postes de travail, postures, charges, hygiène, sécurité, ambiance de travail

  • Le type d’emploi et l’organisation du travail : horaires, rémunération, perspectives, contrat, flexibilité, contrôle, conflits et ambiguïtés de rôles, style de management

3. LES CONSEQUENCES DU STRESS 


Les conséquences du stress sont nombreuses :

  • Manifestations physiques : accélération du rythme cardiaque, tensions musculaires, respirations plus courtes, douleurs digestives, céphalées, douleurs aux cervicales, vertiges, …

  • Conséquences cognitives : diminution des capacités d’attention et de concentration, oublis, …

  • Conséquences comportementales : hyperactivité qui peut être suivie d’inactivité, de nonchalance liée à une forte dépense d’énergie, procrastination, agressivité, prise de médicaments, …

Mais bonne nouvelle, nous avons la capacité d’agir ! 🙂


4. QUE FAIRE POUR PREVENIR LE STRESS ?


Il existe différents types de stratégies :

  • Agir sur les stresseurs eux-mêmes : qu’est-ce qui génère du stress en moi et comment je peux agir ? Je vais me concentrer sur les éléments qui se trouvent dans ma zone d’impact, c’est-à-dire ceux sur lesquels je peux agir, et non sur ceux qui ne dépendent pas de moi, sur lesquels mes actions n’auront aucun effet. Être dans l’action permet de faire baisser son niveau de stress alors qu’à l’inverse, lorsque nous sommes en « mode subi », celui-ci a tendance à être élevé.

  • Agir sur notre réaction face à ces stresseurs, sur notre perception de la situation : apprendre à prendre du recul, à relativiser, à penser autrement. De nombreux outils de coaching et de sophrologie permettent d’y arriver.

  • Augmenter notre résistance face au stress : faire du sport, avoir une bonne alimentation, un sommeil de qualité, des loisirs, …

  • Se relier davantage au présent : concentration sur le corps, sur la respiration. Lorsque nous sommes dans le passé, nous sommes dans la rumination ; lorsque nous sommes dans le futur, nous sommes dans l’anticipation, la dramatisation du futur. Rumination et anticipation nous empêcheraient d’aller de l’avant, d’être qui nous sommes. Il n’y a qu’au présent que nous pouvons agir. Le corps, lui, est toujours au présent et il nous envoie tout un tas de messages. Il est notre meilleur allié, prenons le temps de l’écouter et de le mettre en mouvement, dans la douceur et l’accueil des sensations.

  • Apprendre à s’organiser, à gérer son temps et ses priorités : définir des priorités quotidiennes, planifier sa journée, s’accorder des moments de pause dans la journée, planifier du temps pour soi, …

  • Être à l’écoute de ses valeurs et de ses besoins : lorsque nous sommes en accord avec nous-mêmes, que nos actions nourrissent nos valeurs et nos besoins, nous le ressentons positivement à l’intérieur de nous.

  • Dire stop au perfectionnisme : vouloir être au top partout et tout le temps met beaucoup de pression et peut vite devenir épuisant. Accepter de lâcher du lest, le résultat n’en sera pas forcément moins bon mais le niveau d’énergie, lui, sera bien meilleur.

Alors qu’allez-vous mettre en place pour ne plus vous laisser envahir par le stress ?

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